Le 27 mai a été instituée journée nationale de la Résistance.
Mais il dénonce l’ostracisme dont sont encore victimes les résistants communistes, la persistance à nier leur rôle majeur dans la Résistance et à oublier leur contribution décisive aux mesures inscrites dans le programme du CNR. Ecarter les Résistants communistes du Panthéon est donc un choix présidentiel lourd de sens. C’est aussi contraire aux valeurs d’unité et de fraternité de la Résistance qui ont prévalu en ces temps sombres et qui sont plus que jamais d’actualité, ainsi qu’à l’esprit du programme du CNR imprégné de pluralisme.
Le 27 mai, la section PCF Georges Wodli de Strasbourg s’associe à l’initiative nationale du Parti Communiste Français et organise, avec la Fédération PCF du Bas-Rhin et le secteur Fédéral Cheminots CGT de la région SNCF de Strasbourg, un hommage à tous les résistants, communistes et non communistes, et notamment au résistant communiste alsacien Georges Wodli, dont elle a choisi le nom.
GEORGES WODLI, CHEMINOT, INTERNATIONALISTE, RESISTANT, COMMUNISTE
« Je meurs en Homme comme j’ai vécu. Je ne regrette rien que de laisser ceux que j’aime et qui m’aiment dans la désolation et de ne pas avoir pu vivre le jour de la débâcle de cette force bestiale » (A son épouse, le 1er novembre 1942) Georges Wodli, ouvrier ajusteur né dans l’Alsace annexée, est incorporé en 1918 dans l’aéronavale allemande durant la Première Guerre mondiale : il participe alors aux mutineries de la Flotte et à la fraternisation des marins avec le prolétariat révolutionnaire. Entré en octobre 1930 au Bureau de la Région d’Alsace-Lorraine du Parti Communiste puis membre du Comité Central du PCF, il milite également à la Fédération CGTU des cheminots dont il un des dirigeants. Dès 1933, il se consacre à l’aide à la résistance communiste allemande, participe à l’édition de Die Rote Fahne et de Die Deutsche Volkszeitung, journaux clandestins qu’il fait parvenir en Allemagne par la Suisse, animant des campagnes en faveur des militants allemands antifascistes victimes des nazis. Refusant l’annexion de l’Alsace-Lorraine par le Reich, il devient, au printemps 1941 sous le pseudonyme de « Jules », délégué interrégional du comité central clandestin pour l’Alsace et la Lorraine. Georges Wodli s’attelle alors à la reconstitution du Parti communiste dans les trois départements placés sous régime allemand. Il organise le mouvement de résistance à partir des centres cheminots et dirige l’important groupe Mario. Le sabotage de l’exploitation ferroviaire, l’organisation de filières de passage entre les zones française et annexée, l’aide à l’évasion des |
prisonniers français, soviétiques, polonais dans les camps allemands installés en Alsace-Lorraine, la diffusion de tracts constituent des formes privilégiées d’action des groupes qu’il dirige.
|
A titre posthume, Georges Wodli a été fait chevalier de la Légion d’honneur avec le grade de sous-lieutenant, décoré de la croix de guerre avec palmes et de la Médaille de la Résistance.
Georges Wodli est devenu un symbole de la résistance communiste en Alsace-Lorraine.
Cette résistance, embryonnaire à l’image du parti qui a été décimé, prend une nouvelle ampleur après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne nazie (juin 1941). Plus nombreux, mieux organisés, les communistes s’engagent dans la lutte armée contre l’occupant et Vichy. Ces communistes résistants, femmes et hommes, français et étrangers, ont payé cher leur engagement. Ils ont contribué à la défaite du nazisme, à la libération du pays et à la construction d’une société égalitaire.
Cette journée Nationale de la Résistance se réfère au 27 mai 1943, première réunion du Conseil National de la Résistance (CNR). Ce jour-là, des partis, les syndicats CGT et CFTC, les mouvements de résistance s’unissent sous l’autorité de Jean Moulin envoyé par le Général de Gaulle. Ils décident d’agir ensemble pour qu’à la Libération la France recouvre sa souveraineté et s’unisse «sur un programme qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste ».
Il en a fallu des efforts et des sacrifices depuis la défaite de 1940 et le ralliement au nazisme d’une partie de ses élites politiques et économiques, pour que la France relève la tête. Dès 1940, des initiatives sont prises, la Résistance commence : l’appel du Général de Gaulle le 18 juin, la manifestation le 11 novembre à l’Arc de Triomphe dans laquelle les étudiants communistes jouent un rôle majeur. La répression nazie et le régime collaborateur de Vichy se déchaînent contre les résistants qui s’unissent pour vaincre le nazisme et projeter une société de justice et de fraternité. Ils savent que leur cause est juste.
Les grands acquis sociaux de la Libération : nationalisations, services publics, Sécurité Sociale,etc.ontétéfortementinspirésparlePCFetlemouvementsyndical (CGT-CFTC). Dans un pays ruiné et ravagé par plus de 4 années de guerre et d’occupation, ces mesures ont permis que tous les habitants accèdent à des droits nouveaux - santé, eau, énergie, retraite...- quels que soient leur revenu, leur origine ou leur lieu de résidence .
Elles ont aussi permis la reconstruction du pays et constitué le socle du développement économique et du progrès social.
De Gaulle est le premier à casser la sécurité sociale en octobre 1967 avec les ordonnances Jeannenay qui suppriment les élections démocratiques des caisses, divisent la Sécu en trois branches et établissent le paritarisme qui donne la gestion aux patrons.
Le RPR puis l’UMP se sont eux attaqués au système solidaire de retraite par répartition (Balladur, Juppé, Fillon, Woerth) en augmentant l’âge de départ à la retraite, le nombre d’années de cotisation et en favorisant la retraite par capitalisation à coups d’avantages fiscaux.
Quant aux « socialistes » de 1997 à 2002, ils ont privatisé totalement ou partiellement des entreprises publiques telles que le Crédit Lyonnais, France Télécom, Air France, les Autoroutes du sud, la Poste...
Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau
« Programme de Résistance »
AUJOURD’HUI COMME HIER, TOUS ET TOUTES, MOBILISONS-NOUS POUR LA SAUVEGARDE, LA RECONQUETE ET L’ELARGISSEMENT DE NOS DROITS, POUR UN VRAI PROGRES SOCIAL DANS UNE SOCIETE EGALITAIRE.
Il y a actuellement 0 réactions
Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.