Fédération PCF du Bas-Rhin (67)

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Commémoration de l'assassinat de Georges Wodli Rue Séllenick à Strasbourg

Mercredi 27 mai, à Strasbourg rue Sellénick : Hommage organisé par la section Georges Wodli du PCF, la fédération du PCF 67 et la CGT Cheminots à toute la résistance et à Georges Wodli, résistant communiste, dirigeant du groupe Mario, torturé et assassiné par la Gestapo le 2 avril 1943. N'oublions pas ce qu'ils ont fait pour la liberté. N'oublions pas non plus leur combat sans relâche pour la justice sociale, avec le PCF pour Wodli et bien d'autres, et dans l'unité du CNR pour ceux qui ont survécu. Ne laissons pas aujourd'hui brader ce qu'ils ont alors construit.
 
Ci-dessous l'article des DNA
UNIS POUR LA FRANCE

Le 27 mai a été instituée journée nationale de la Résistance.

Elle prend cette année une dimension particulière, puisqu’il s’agit de célébrer le 70ème anniversaire de la victoire contre le nazisme et parce que le Président de la République a décidé de panthéoniser quatre héros et martyrs de la Résistance : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. Ce jour-là le PCF rend hommage à tous les résistants. 

Mais il dénonce l’ostracisme dont sont encore victimes les résistants communistes, la persistance à nier leur rôle majeur dans la Résistance et à oublier leur contribution décisive aux mesures inscrites dans le programme du CNR. Ecarter les Résistants communistes du Panthéon est donc un choix présidentiel lourd de sens. C’est aussi contraire aux valeurs d’unité et de fraternité de la Résistance qui ont prévalu en ces temps sombres et qui sont plus que jamais d’actualité, ainsi qu’à l’esprit du programme du CNR imprégné de pluralisme.

Le 27 mai, la section PCF Georges Wodli de Strasbourg s’associe à l’initiative nationale du Parti Communiste Français et organise, avec la Fédération PCF du Bas-Rhin et le secteur Fédéral Cheminots CGT de la région SNCF de Strasbourg, un hommage à tous les résistants, communistes et non communistes, et notamment au résistant communiste alsacien Georges Wodli, dont elle a choisi le nom. 

GEORGES WODLI, CHEMINOT, INTERNATIONALISTE, RESISTANT, COMMUNISTE

« Je meurs en Homme comme j’ai vécu. Je ne regrette rien que de laisser ceux que j’aime et qui m’aiment dans la désolation et de ne pas avoir pu vivre le jour de la débâcle de cette force bestiale » (A son épouse, le 1er novembre 1942)

Georges Wodli, ouvrier ajusteur né dans l’Alsace annexée, est incorporé en 1918 dans l’aéronavale allemande durant la Première Guerre mondiale : il participe alors aux mutineries de la Flotte et à la fraternisation des marins avec le prolétariat révolutionnaire. Entré en octobre 1930 au Bureau de la Région d’Alsace-Lorraine du Parti Communiste puis membre du Comité Central du PCF, il milite également à la Fédération CGTU des cheminots dont il un des dirigeants.

Dès 1933, il se consacre à l’aide à la résistance communiste allemande, participe à l’édition de Die Rote Fahne et de Die Deutsche Volkszeitung, journaux clandestins qu’il fait parvenir en Allemagne par la Suisse, animant des campagnes en faveur des militants allemands antifascistes victimes des nazis.

Refusant l’annexion de l’Alsace-Lorraine par le Reich, il devient, au printemps 1941 sous le pseudonyme de « Jules », délégué interrégional du comité central clandestin pour l’Alsace et la Lorraine. Georges Wodli s’attelle alors à la reconstitution du Parti communiste dans les trois départements placés sous régime allemand.

Il organise le mouvement de résistance à partir des centres cheminots et dirige l’important groupe Mario. Le sabotage de l’exploitation ferroviaire, l’organisation de filières de passage entre les zones française et annexée, l’aide à l’évasion des

prisonniers français, soviétiques, polonais dans les camps allemands installés en Alsace-Lorraine, la diffusion de tracts constituent des formes privilégiées d’action des groupes qu’il dirige.
 
Arrêté par la police de Vichy le 30 octobre 1942 à Chatou (Seine-et-Oise, Yvelines), il est incarcéré. Remis à la Gestapo, qui le réclame, le 18 novembre, il est transféré le 16 janvier 1943 au camp de « sécurité » de Schirmeck en Alsace annexée. Il subit de nombreux interrogatoires au siège de la Gestapo à Strasbourg. Georges Wodli serait décédé dans sa cellule le 2 avril 1943 à 9 h 30 du matin après une longue agonie à la suite de tortures. Pour camoufler leur crime, ses tortionnaires nazis auraient organisé une macabre mise en scène, simulant une mort par pendaison dans sa cellule le 1er avril, version reprise par l’acte de décès « officiel ».

A titre posthume, Georges Wodli a été fait chevalier de la Légion d’honneur avec le grade de sous-lieutenant, décoré de la croix de guerre avec palmes et de la Médaille de la Résistance.

Georges Wodli est devenu un symbole de la résistance communiste en Alsace-Lorraine. 

LA RESISTANCE COMMUNISTE...
 
Lorsque débute l’offensive allemande contre la France, le 10 mai 1940, le PCF est déjà un parti clandestin. Interdit par le gouvernement Daladier avec le soutien d’un patronat revanchard le 26 septembre 1939, le PCF est victime de vagues de répression (octobre 1939, avril-mai 1940) : militants mis à pied, licenciés, élus déchus de leurs mandats, arrêtés puis enfermés dans des camps.
 
A la fin de 1940, le PCF, qui s’est réorganisé dans la clandestinité, ne compte plus que 10 000 à 15 000 militants. Implantés sur tout le territoire, ce sont eux qui, dès l’été 1940, organisent un Secours Populaire pour venir en aide aux militants emprisonnés et à leurs
familles. Ils mènent des activités de propagande, publient des journaux, organisent des comités d’action, sont à l’origine de grèves dans les mines du Nord-Pas-de-Calais
(automne 1940).

Cette résistance, embryonnaire à l’image du parti qui a été décimé, prend une nouvelle ampleur après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne nazie (juin 1941). Plus nombreux, mieux organisés, les communistes s’engagent dans la lutte armée contre l’occupant et Vichy. Ces communistes résistants, femmes et hommes, français et étrangers, ont payé cher leur engagement. Ils ont contribué à la défaite du nazisme, à la libération du pays et à la construction d’une société égalitaire. 

UNIE AVEC D’AUTRES DANS LE CNR
La Libération a conjugué l’effort militaire des Alliés de l’Ouest et de l’URSS, de la France Libre et la mobilisation des résistants de l’intérieur. Il en a fallu des efforts pour parvenir à une résistance unie, capable de jouer un rôle essentiel dans la libération du territoire.

Cette journée Nationale de la Résistance se réfère au 27 mai 1943, première réunion du Conseil National de la Résistance (CNR). Ce jour-là, des partis, les syndicats CGT et CFTC, les mouvements de résistance s’unissent sous l’autorité de Jean Moulin envoyé par le Général de Gaulle. Ils décident d’agir ensemble pour qu’à la Libération la France recouvre sa souveraineté et s’unisse «sur un programme qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste ».

Il en a fallu des efforts et des sacrifices depuis la défaite de 1940 et le ralliement au nazisme d’une partie de ses élites politiques et économiques, pour que la France relève la tête. Dès 1940, des initiatives sont prises, la Résistance commence : l’appel du Général de Gaulle le 18 juin, la manifestation le 11 novembre à l’Arc de Triomphe dans laquelle les étudiants communistes jouent un rôle majeur. La répression nazie et le régime collaborateur de Vichy se déchaînent contre les résistants qui s’unissent pour vaincre le nazisme et projeter une société de justice et de fraternité. Ils savent que leur cause est juste. 

CONTRE L’OCCUPANT ET POUR CONSTRUIRE UNE AUTRE SOCIETE

Le C.N.R. adopte, le 15 mars 1944, un programme établissant un Gouvernement Provisoire de la République sous l’autorité du général de Gaulle. Il prévoit : la punition des traîtres et la confiscation de leurs biens, le rétablissement des libertés, l’instauration de droits fondamentaux (notamment l’universalité du droit de vote enfin accordé aux femmes ou la liberté de la presse contre les puissances d’argent) et promeut d’importantes réformes économiques et sociales.

Les grands acquis sociaux de la Libération : nationalisations, services publics, Sécurité Sociale,etc.ontétéfortementinspirésparlePCFetlemouvementsyndical (CGT-CFTC). Dans un pays ruiné et ravagé par plus de 4 années de guerre et d’occupation, ces mesures ont permis que tous les habitants accèdent à des droits nouveaux - santé, eau, énergie, retraite...- quels que soient leur revenu, leur origine ou leur lieu de résidence .
 

Elles ont aussi permis la reconstruction du pays et constitué le socle du développement économique et du progrès social. 

QUE RESTE-T-IL DU PROGRAMME DES « JOURS HEUREUX » ?

Ambroise Croizat, ministre communiste et « père » de la Sécurité sociale, avertissait déjà à l’époque, que les avancées sociales sont conquises et non acquises, que le patronat et ses serviteurs n’auraient de cesse de les contester, et de reprendre ce qu’ils avaient dû « céder ».

De Gaulle est le premier à casser la sécurité sociale en octobre 1967 avec les ordonnances Jeannenay qui suppriment les élections démocratiques des caisses, divisent la Sécu en trois branches et établissent le paritarisme qui donne la gestion aux patrons.

Le RPR puis l’UMP se sont eux attaqués au système solidaire de retraite par répartition (Balladur, Juppé, Fillon, Woerth) en augmentant l’âge de départ à la retraite, le nombre d’années de cotisation et en favorisant la retraite par capitalisation à coups d’avantages fiscaux.
 

Quant aux « socialistes » de 1997 à 2002, ils ont privatisé totalement ou partiellement des entreprises publiques telles que le Crédit Lyonnais, France Télécom, Air France, les Autoroutes du sud, la Poste... 

En 2007, Denis Kessler, ancien vice-président du Medef parlant du projet de la présidence Sarkozy précise 
« Il s’agit de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le Programme du C.N.R.». Ce vœu du patronat partiellement satisfait sous Sarkozy risque de se réaliser. Le gouvernement PS continue la casse. Depuis 2012, il poursuit une politique libérale avec le dé-tricotage du Code du travail, la casse des instances de défense et d’expression des salariés, la liquidation de ce qui reste des Services publics : santé, éducation, eau, énergie/transport, logement ...
 
RESISTER AUJOURD’HUI, RECONQUERIR NOS DROITS. EN CONQUERIR D’AUTRES 

Le programme du CNR est toujours d’actualité. En 2004, des Résistants signaient un appel le 15 mars à l’occasion du 60ème anniversaire du Programme du CNR. Germaine Tillion en était l’une des signataires.
Extrait : Au moment où nous voyons mis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de la Résistance et des forces combattantes de la France Libre,(1940-1945), nous appelons les jeunes générations à faire vivre et transmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle....

Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau 
« Programme de Résistance »

AUJOURD’HUI COMME HIER, TOUS ET TOUTES, MOBILISONS-NOUS POUR LA SAUVEGARDE, LA RECONQUETE ET L’ELARGISSEMENT DE NOS DROITS, POUR UN VRAI PROGRES SOCIAL DANS UNE SOCIETE EGALITAIRE.

 

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Commémoration de l'assassinat de Georges Wodli Rue Séllenick à Strasbourg

le 31 mai 2015

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