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Caddie, la véritable histoire

  « Tu bosses à Caddie, alors tout va bien pour toi, non ? » ; cette petite phrase assenée sur un mode incrédule, Pascal l'a entendue des dizaines de fois. « C'est vrai quoi, Caddie ça marche ; c'est une valeur sûre ! »

    Une valeur si sûre que, de 600 salariés en 2002, son effectif est tombé à 400 aujourd'hui. 400 salariés qui se demandent s'ils travailleront encore demain alors que le carnet de commande de la société est rempli. Dès lors une question se pose : comment une entreprise qui marchait bien et dont l'avenir est possible peut-elle se retrouver aujourd'hui en redressement judiciaire ? C'est pour discuter de cette question et exprimer son soutien aux salariés en lutte qu'une délégation du PCF 67 a rencontré Pascal Acker le 30/04/2014.

    En fait, lorsque l’on écoute l'histoire de Caddie racontée par le délégué syndical, on découvre que si l’entreprise a été rachetée en 2012, avec au passage 125 suppressions de postes, les 6 millions d'euros de stock de produits finis ont disparu « dans la nature », au même titre que les réserves de matières premières et que les 5 milliards d’euros injectés par la Banque Publique d’Investissement pour permettre la survie de l’entreprise.

    Est-il possible, qu’après avoir subi une telle prédation, que Caddie se porte bien ? 

    Lorsque le groupe Altia a repris la direction de Caddie. Il a promis monts et merveilles aux salariés, notamment l’augmentation du capital de l’entreprise. Des paroles et des jeux d'écriture alors qu'aujourd'hui c'est la vie des salariés qui se joue car les mains libres ont été laissées à des actionnaires qui n'ont pas de parole et dont l’objectif n°1 est de se remplir les poches au mépris des salariés et de l’outil de production. . Avec un stock d’une valeur de 6 millions d’euros, fruit de leur travail et l’argent public injecté, les salariés avaient espéré des jours meilleurs. Aujourd'hui l’entreprise est gravement menacée.

   Le groupe Altia a bénéficié d’aides publiques : Il doit rendre des comptes sur ces fonds utilisés in fine contre l’emploi !

   Comme ce fut le cas pour le groupe Séché avec Senerval, entreprise de traitement de déchets de Strasbourg,  on constate une fois de plus, avec le groupe Altia, que ce n'est aucunement le projet industriel qui intéresse les gros actionnaires, mais exclusivement la rentabilité financière à court terme. Maintenant que l’entreprise ne leur rapporte plus autant et moins rapidement, ils quittent le navire…Et il faudrait qu'après cela, que l’on encense la libre entreprise et exonère les patrons voyous ?

    A Caddie se rejouent les scénarii de General Motors, Senerval, Steelcase, mais les luttes des travailleurs, comme ce fut le cas récemment à Sénerval, peuvent avoir des résultats. Peut-on, après avoir pris connaissance de tout cela, rester sans réaction ? Dans une société où la valeur travail est bafouée par les avaleurs de capital, la lutte des salariés de Caddie est totalement emblématique. Ils méritent un soutien plus que symbolique.

     Sans emploi industriel et hautement qualifié, nos régions ne peuvent espérer un développement économique et social permettant à chacun de vivre du fruit de son travail. Il ne faut pas perdre de vue qu'un emploi dans l'industrie génère trois emplois dans d'autres secteurs.

Les communistes portent une réflexion particulière sur la question de l’emploi industriel et son impact sur la vie sociale. Fin novembre 2014, se tiendra un rendez-vous national sur l'industrie avec toutes celles et tous ceux qui veulent défendre l'emploi, débattre, et réfléchir à la politique industrielle, aux enjeux à relever et donc aux batailles politiques à développer.

 

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Caddie, la véritable histoire

le 04 juillet 2014

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