Fédération PCF du Bas-Rhin (67)

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Référendum du 7 avril - Colmar Parti communiste Non à un « laboratoire » de « l’Europe libérale »

Aline Parmentier et Béatrice Lejarre (de gauche à droite), secrétaire départementale du PCF 68 et 67. PHOTO et article DNA du 14 mars

Le parti communiste dit non à un projet de collectivité unique d’Alsace, porteur d’austérité et réducteur des services de proximité.

Le PC a lancé sa campagne pour le non au référendum hier à Colmar, par la voix de ses deux secrétaires départementales : Aline Parmentier (68) et Béatrice Lejarre (67). Il entend « décrypter » la « face cachée » du projet de Conseil unique dans ses « réunions citoyennes », et lors du meeting régional du Front de gauche du 3 avril à Mulhouse, avec Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon. « Si le scrutin est local, l’enjeu est national », justifie Aline Parmentier.

« Pas de chèque en blanc »

« Les communistes contestent les arguments de bon sens » brandis par Philippe Richert : simplification, économies, efficacité. « On ne peut pas réussir une réforme avec de tels enjeux dans la précipitation, hors de tout débat public impliquant les citoyens, les élus et les agents territoriaux, qui sont les premiers concernés. Voter oui, ce serait donner un chèque en blanc aux promoteurs du projet », attaque la secrétaire du Haut-Rhin, qui dénonce « l’absence de démocratie locale du projet ».

Sur le fond, le PC redoute les conséquences d’une « concentration des pouvoirs, d’un éloignement des centres de décision sur la satisfaction de besoins de la population et des territoires ».

Le conseil unique cache « une volonté politique de casser l’organisation territoriale existante au profit d’un triptyque intercommunalité/métropole-Région-Europe ». Feu sur l’argument des économies. « La fusion des trois collectivités territoriales alsaciennes entraînera une réduction des services publics de proximité et leur ouverture au privé », soutient Béatrice Lejarre. Pour le PC, l’Acte 3 de la décentralisation de l’État, et le projet de conseil unique sont animés d’une même logique : « l’austérité ».

Derrière la collectivité unique alsacienne, il voit se profiler le « désengagement de la région du cadre national ». « On veut faire de l’Alsace « un laboratoire » de l’Europe des régions. Elle serait intégrée à un « ensemble du Rhin Supérieur », avec la perspective d’une « mise en concurrence entre les hommes et les territoires » au nom de « la compétitivité ». La population alsacienne ne serait qu’un « réservoir de main-d’œuvre ». Les communistes agitent le danger du « détricotage du droit du travail, de l’assujettissement de l’économie régionale aux intérêts des grands groupes industriels et financiers ».

« Le projet prévoit que par dérogation, la région puisse passer des accords transfrontaliers. On a vu ce que cela a donné avec l’application du droit suisse à l’EuroAirport qui a eu pour résultat la suppression de 300 emplois », renchérit le colmarien Guy Peterschmitt.

par I.N., publiée le 14/03/2013 à 05:00

 

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