Fédération PCF du Bas-Rhin (67)

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Réponse à l’article de Rue 89 Strasbourg du 21 mars 2019

Réponse à l’article de Rue 89 Strasbourg du 21 mars 2019

 

La presse nationale s’est faite l’écho ces derniers mois de faits de violences sexuelles et sexistes au sein du Parti communiste français et du MJCF.

 

La vague MeToo a permis à de nombreuses femmes de prendre la parole et surtout à ce que cette parole soit considérée. La honte change de camp et c’est une bonne chose. Le Parti communiste français voyant émerger en son sein une libération de la parole de nombreuses femmes a rappelé son parti pris inconditionnel pour les victimes et son soutien à celles-ci.

 

Lors de la réunion de ses instances nationales, les 16 et 17 mars 2019, un débat approfondi sur l’urgence de prendre ces questions à bras le corps s’est déroulé, aboutissant au vote d’une résolution à l’unanimité1. Un dispositif « Stop violences » a été mis en place en 2018 au niveau national afin d’accueillir, d’écouter et d’accompagner les victimes. Son objectif est de garantir une « tolérance zéro » sur ces questions dans notre organisation politique. Le PCF, résolument féministe, a réaffirmé sa détermination à permettre à toutes les femmes de trouver la place qu’elles souhaitent en son sein à tous les niveaux et à développer une formation de l’ensemble de ses adhérent.e.s sur ces questions.

 

En 2016, la Fédération du Bas-Rhin du PCF a eu connaissance d’une suspicion d’agression sexuelle impliquant un de ses membres. Celle-ci a pris l’initiative d’entreprendre toutes les démarches nécessaires pour comprendre la situation. Le parti pris du PCF étant toujours celui de la victime afin que sa parole soit entendue et respectée, cette grave allégation a été prise en compte avec tout le sérieux requis.

 

À la lecture de l’article de Rue 89 Strasbourg, la Fédération du Bas-Rhin du PCF constate que le témoignage de la victime ne correspond pas à celui qu’elle a recueilli en 2016. La Fédération du PCF témoigne ici de son soutien inconditionnel à la victime des agissements décrits dans l’article. Il a fallu plus de deux ans pour que cette parole se libère. Face à un traumatisme, toute personne peut avoir besoin de temps pour mettre des mots sur l’évènement vécu, nous le savons.

 

Les dirigeants et la secrétaire départementale du PCF 67 se sont assurés d’établir les faits de manière à apporter des réponses à leur hauteur. Dans une situation de suspicion d’agression sexuelle, il est du devoir d’un.e responsable politique de ne céder en aucun cas à une instrumentalisation de la parole mais au contraire de veiller en priorité à la protection de la victime.

 

Dans une telle situation, chaque adhérent.e du PCF comme du MJCF se doit de transmettre les éléments en sa possession aux dirigeant.e.s des organisations au niveau local ou national. Le choix de certain.e.s de n’avoir pas porté une parole claire et d’avoir laissé place à la suspicion, engage leur responsabilité. Le choix de dénoncer des actes, contre la volonté d’une victime supposée, c’est lui faire subir une violence supplémentaire, celle de ne pas reconnaître sa parole à un moment donné de son cheminement personnel. De tels agissements sont toujours en défaveur de la victime.

 

Toutes les interprétations et sous-entendus cités dans l’article de Rue 89 Strasbourg concernant des positions de la direction départementale du PCF constituent une accusation d’une extrême gravité. Ces déformations de la réalité portent de plus atteinte à la dignité de chacun.e des adhérent.e.s et membres de cette direction.

 

Les communistes considèrent que les violences sexuelles et sexistes ne sont pas l’affaire des seules personnes concernées. C’est la raison pour laquelle dans notre combat pour l’émancipation des femmes, la question de l’éradication de ces violences dans la sphère publique comme privée est fondamentale.

 

Parti communiste français, Fédération du Bas-Rhin

 

 

1 https://assets.nationbuilder.com/pcf/mailings/1484/attachments/original/Re%CC%81solution_violences_sexuelles_adopt%C3%A9e.pdf?1552927505

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Réponse à l’article de Rue 89 Strasbourg du 21 mars 2019

le 22 March 2019

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