Fédération PCF du Bas-Rhin (67)

Fédération PCF du Bas-Rhin (67)
Accueil
 
 
 
 

Réponse d'Hülliya TURAN candidate PCF-FDG sur la circonscription 1 à Amnesty International

 

 

Hülliya Turan

Pour la Fédération du Bas-Rhin du Parti communiste français

Secrétaire départementale

Candidate aux élections législatives dans

la circonscription 1 du Bas-Rhin

                                                                                                          Strasbourg, le 31 mai 2017

 

 

            A l'attention du groupe de Strasbourg d'Amnesty international,

 

 

Cher.es militants d'Amnesty International,

Cher.es ami.es,

 

Je signe avec plaisir votre « appel pour une politique respectueuse des droits humains » puisque je partage l'ensemble de vos propositions.

Comme vous, les communistes souhaitent la fin de l’État d'urgence car il permet une concentration trop importante de pouvoirs dans les mains du pouvoir exécutif et amoindrit le contrôle judiciaire. L’État d'urgence est source de dérives et d'atteintes aux droits et libertés à l'instar des assignations à résidence et des perquisitions administratives abusives ou encore des volontés de restriction du droit de manifestation ou de réunion. Il ne constitue pas une réponse adaptée à la menace terroriste. C'est la raison pour laquelle les parlementaires communistes se sont opposés aux différentes prolongations de l’État d'urgence depuis 2016.

Comme vous, les communistes sont attachés au respect du droit à la vie privée et ont voté contre la loi renseignement et les différentes lois anti-terroristes attentatoires à ce droit. En effet, au lieu d'une surveillance généralisée de l'ensemble de la population, nous défendons des mesures de renseignements très ciblées avec une politique de prévention notamment en faveur des jeunes.

Comme vous, face au drame de centaines de milliers de réfugiés et migrants qui fuient la guerre, le chaos, et la misère, nous ressentons une immense colère. Pour les communistes, sans tergiverser, la première des urgences est la solidarité et le devoir d’accueil, sans discrimination, des réfugiés et des migrants. La politique actuelle de la France et de l'UE sur la question de l'accueil des réfugiés est indigne. De même que l'obsession à vouloir « trier » réfugiés et migrants qui, fuient la guerre et la misère. Nous proposons :

1) une aide d’urgence aux réfugiés et aux migrants

- Respecter la convention de Genève sur les réfugiés politiques et créer deux statuts spécifiques pour les réfugiés économiques et les réfugiés climatiques ;

- Mettre aux normes du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU des centres d’accueil, par le doublement de leurs capacités ;

- Mettre en place des dispositifs de soutien médico-social, des parcours d’insertion professionnelle et de scolarisation des enfants, garantir les droits de l’homme, de la femme et de l’enfant ;

- Assurer une véritable protection des mineurs par les services départementaux de l’aide sociale à l’enfance (ASE).

2) Une refonte des politiques migratoires et des visas en France et en Europe

- Abrogation des règlements Dublin ;

- Réorientation des missions de Frontex pour le sauvetage et l’ouverture de voies d’accès légales vers l’Europe, sans condition, pour sécuriser les migrants et lutter contre les trafiquants ;

- Abrogation du « visa Balladur » qui a fait 10 000 morts dans la mer d’Anjouan ;

- Refonte complète des politiques de visas en France incluant la régularisation des sans-papiers ;

- Abrogation de l’article L622-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda).

En matière de politique internationale, les communistes sont attachés comme vous à redonner à l'ONU un rôle central dans les relations internationales, pour la paix et à lutter contre le commerce des armes.

Les premiers pas de Macron sur la scène internationale nous inquiètent. En effet, l’une des premières décisions du chef de l’État est de porter – suivant les vœux du président Trump pour tous les pays membres de l’OTAN – le budget de la défense nationale de notre pays à 2% du PIB, et ce dès 2022, soit à plus de 50 milliards d’euros contre les près de 32,7 milliards (dont 3,5 milliards pour les armes nucléaires) en 2017. Cette augmentation, qui va avec celle de la vente d’armes au plan mondial, nous engage dans une nouvelle course aux surarmements, alors qu’E. Macron ne donne pas signe, par ailleurs, d’engager notre pays dans le processus d’élaboration du traité international d’interdiction de l’arme nucléaire initié par l’ONU en décembre 2016. A Bruxelles, le président français ne s’est pas opposé à la décision d’impliquer les armées des pays membres de l’OTAN dans la coalition internationale contre l’EI au Proche-Orient, cantonnant encore et toujours la « lutte contre le terrorisme » à une dimension militaire qui, dorénavant, pourrait se traduire par l’envoi de troupes dans les zones de conflit.

Nous sommes des dizaines de millions de femmes et d’hommes en France, des centaines de millions en Europe et dans le monde à aspirer à la paix. La sécurité humaine collective consiste à rompre avec les politiques de la peur, les logiques opportunistes et mercantiles, et la logique de guerre. La France, en adoptant une diplomatie préventive et de l’intérêt partagé pourrait, dans un même mouvement, engager au plan international, européen et national, une série d’initiatives majeures.

 

Au niveau international, nous proposons les mesures suivantes :

 

  1. Participer à l’élaboration, ratifier et appliquer le traité de désarmement et d’interdiction des armes nucléaires de la Conférence internationale, dont l’ONU a engagé les négociations ce 27 mars 2017.
  2. Mettre fin aux ventes d’armes aux pays belligérants ou participant à une montée des tensions.
  3. Demander une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l’ONU pour engager dès cette année la préparation de la première « cop de la finance mondiale, de l’harmonisation et de la justice fiscales » (résolution adoptée à l’Assemblée nationale en février 2017 sur proposition du député communiste Alain Bocquet).
  4. Engager, sous l’égide de l’ONU, la tenue d’une conférence régionale pour la paix et le développement des proche et Moyen-Orient, conférence inclusive et multilatérale, avec pour ordre du jour la résolution et la prévention des conflits de la région, sa dénucléarisation, son désarmement, la mise en place d’une exploitation concertée des ressources pétrolifères et gazières prenant compte de la transition énergétique et du droit à l’énergie pour les peuples de la région, la protection des ressources en eau comme bien commun universel.
  5. Reconnaître l’État palestinien et soutenir les luttes des organisations progressistes et démocratiques engagées pour les droits politiques et culturels des Kurdes partout où ils vivent.
  6. S’engager dans le renforcement démocratique des institutions multilatérales et pour l’augmentation des cotisations des États-membres à l’ONU et ses opérateurs : FAO, HCR, PNUD et Unesco ; ainsi que pour la mise en œuvre des Accords de Paris sur le réchauffement climatique, et dans le cadre d’une réforme de l’ONU agir pour la mise sous contrôle des Institutions monétaires internationales par l’ONU et pour le lancement d’une monnaie commune mondiale.
  7. Promouvoir l’organisation d’une Conférence mondiale pour la paix et le progrès, sortir de l’OTAN et initier sa dissolution pour lui substituer des cadres de coopération et de sécurité collective sous égide de l’ONU, renforcer le poids et la capacité d’initiative de l’OIT (droit du travail, salaire minimum, droit de grève, protection sociale et retraite), garantir l’application de la Convention de Genève et proposer son extension aux réfugiés climatiques et exilés économiques.

Au niveau national, les communistes proposent les mesures suivantes :

  1. réviser le budget de la défense et organiser une consultation nationale pour la rédaction d’un nouveau livre blanc de la défense nationale et de la sécurité humaine collective.
  2. refonder les politiques de visa en respect des conventions et du droit international, la levée de l’interdiction de travailler des demandeurs d’asile et la régularisation des sans-papiers.
  3. refonder la politique d'aide publique au développement pour la porter à 1% réel du PIB.

Je suis sûre que nous nous retrouverons bientôt dans des combats communs, et des mobilisations en faveur des droits de l'homme, de la paix et d'un développement humain durable en France et dans le monde.

Je vous invite à lire l'ensemble du programme du PCF « La France en commun » disponible en ligne :

http://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/themes/58766066cd0af553c7000000/attachments/original/1487924386/programme-pcf.pdf?1487924386

Vous l'avez compris, en tant que candidate, je m'engage en faveur des droits humains.

Cordialement

Hülliya TURAN,

 

Secrétaire départementale de la Fédération du Bas-Rhin du Parti communiste français.

 

Candidate aux élections législatives dans la circonscription 1 du Bas-Rhin présentée par le PCF membre du Front de gauche et soutenue par Ensemble! 

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

Réponse d'Hülliya TURAN candidate PCF-FDG sur la circonscription 1 à Amnesty International

le 01 June 2017

    A voir aussi